Premières mesures révolutionnaires.
Utopie en l'état actuel... Mais qui sait ?
Un petit essai hautement digeste qui a trois attraits :
– un excellent rappel historique de nos révolutions passées de 89 et 68 soulignant leurs erreurs,
– de nombreuses pistes pragmatiques pour agir autrement (chapitre « Créer l’irréversible »),
– l’excellente mise en exergue de l’erreur à ne pas renouveler : « Éviter que se reconstitue un État » (voir le rappel historique).
Quelques extraits :
« S’il y a un sens à se rassembler, c’est pour élaborer l’option à laquelle on n’avait pas pensé. » (p. 63)
« La frivolité aussi bien que l’ennui qui font irruption dans ce qui subsiste, le pressentiment indéterminé de quelque chose d’inconnu, sont les prodromes de ce qu’il y a quelque chose d’autre qui s’annonce. Cet émiettement progressif, qui ne changeait pas la physionomie du tout, se trouve interrompu par l’aurore, qui, en un éclair, dresse tout d’un coup la configuration du monde nouveau. »
Hegel (Préface de la Phénoménologie de l’esprit).
« Tout méprisé et haï qu’il est, le capitalisme démocratique [aujourd’hui le « communisme capitalistique »] n’est pas sérieusement attaqué. On parle [parlait] de le corriger, de le rendre plus juste, plus vivable, plus moral, ce qui est contraire à son principe de fonctionnement – surtout depuis la « crise » dont le « traitement » repose sur les bas salaires et la précarité organisée. Nulle part il n’est question de lui faire subir le sort qu’ont connu par le passé bien des régimes d’oppression, de lui donner une bonne fois congé, et pour toujours. » (p. 21).
Elsa Triolet a dit : « Le vrai rêveur est celui qui rêve de l’impossible. »