Deux livres délectant le cœur et l’intelligence.

Pour les amoureux de la langue française, auteurs et lecteurs, à lire comme un roman La langue française fait signe(s), Inédit de Rolande Causse : fabuleuse source d’informations historiques sur la littérature !

Que complète magnifiquement Milan Kundera dans son Art du roman…

2 saveurs

Rolande Causse, fondatrice du Salon du Livre Jeunesse de Montreuil en 1984, est connue comme écrivaine pour la jeunesse et ses activités de littérature-écriture pour la même population. Étrange, édité par le Seuil, ce petit opus, a priori non destiné à la jeunesse, publié en 1998, ne fait état en 4e de couverture que des petits signes diacritiques ou sonores de la langue qui font sens (histoire, sens et usage).

Rolande Causse fait bien plus !

Dans cette présentation (que l’on retrouve partout…), il n’est fait référence qu’à ce qui a trait à ce qui compose la seconde partie de l’ouvrage… Or, dans une première partie – moitié du livre ! – dont l’éditeur fait en quelque sorte l’impasse, l’auteure retrace, outre l’histoire de ces petits signes, … tout l’historique de l’écriture, du signe aux mots, celle de l’évolution de la langue, devenue nationale (couvrant les « extensions » territoriales Dom-Tom et protectorats) et aussi… sa mise en texte ! dressant par-là une bibliographie sommairement détaillée des plus grands auteurs, essayistes et romanciers (non exhaustive, Montaigne n’y figure pas !) et l’historique du roman…

Lecture passionnante…

Que Milan Kundera, dans son propre opus (« L’art du roman ») lu en parallèle, complète judicieusement sur ce dernier thème opérant une décomposition analytique magistrale de « l’architecture » du roman – ou « structure », je préfère aussi le mot « composition » – autour de Kafka, Broch, Musil… et de ses propres ouvrages.