Nuccio Ordine (1958-2024)

Torrent de larmes... Un de mes piliers s'écroule avec la mort de l'un des derniers grands humanistes contemporains.

Je n’ai pas grand chose à ajouter au très bon texte de Philippe-Jean Catinchi sur Le Monde si ce n’est que mon héros ou anti-héros dans un roman en cours d’écriture est l’avatar, imparfait bien sûr puisque fictif, de Nuccio Ordine qui m’a inspirée avec à ses côtés les têtes pensantes d’Alexander Grothendieck, Etienne Klein et Edgar Morin.

Je cite un passage de l’article du Monde (texte soumis à autorisation préalable) :

« Sans doute un des essayistes italiens les plus lus dans le monde, distingué en mai par le prix Princesse des Asturies 2023, au titre des sciences humaines (Haruki Murakami, Meryl Streep et Hélène Carrère d’Encausse figurant au même palmarès), Nuccio Ordine ne pourra aller recevoir son prix cet automne. Victime d’un accident vasculaire cérébral, il est mort brutalement à l’hôpital Annunziata de Cosenza (Calabre), le 10 juin, à l’âge de 64 ans.

Flamme communicative

(…)  Nuccio Ordine dispense un hymne à la fraternité et un éloge du bien commun à travers des anthologies raisonnées qui sont autant de manifestes pour éradiquer les populismes, déjouer les séparatismes, partager le lieu social et le savoir universel : L’Utilité de l’inutile (2013) au succès stupéfiant (vingt-quatre traductions pour trente-cinq pays), (…)

Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Nuccio Ordine, professeur de l’inutile

(…) l’humaniste militant n’a jamais rien cédé de son exigence. 

(…) D’où sa vivifiante croisade pour le savoir, seul viatique pour rendre l’homme meilleur, sa solidarité avec son ami Roberto Saviano affrontant les « entrepreneurs de la peur » et sa défense de l’enseignement de la culture contre la logique utilitaire qui confie à des banquiers la marche des universités, gérées comme des entreprises.

Pour Yves Hersant, qui partagea plus de trois décennies aux Belles Lettres l’engagement éditorial du savant calabrais, Nuccio Ordine « aura été la rare incarnation, dans le monde universitaire et dans le monde tout court, de la virtù stendhalienne. C’est-à-dire de l’énergie, tant intellectuelle que physique, mise au service de la chasse au bonheur ».

Quelques mots à propos de L’Utilité de l’inutile (article groupé : Livres à emporter sur une île déserte).

Giordano Bruno

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