Mon admiration envers les chercheurs de tous bords.

Ici les anthropologues scientifiques, qui continuent de fouiller nos origines pour nous aider à débrouiller ce qui n’est encore que conjectures, arbitraires et obsolètes. Je remercie aussi les auteurs des excellents documentaires sur le sujet de l’homme de Néandertal qui pose de nombreuses interrogations : 1er artiste abstrait ? Sculpteur ? Les polémiques s’élèveront… on a coutume, mais partant, elles sont indéniablement tout autant instructives.

A lire dans le Journal du CNRS, l’article sur les découvertes des gravures d’art abstrait précisant : « La fermeture de l’entrée de la grotte a été datée à -57 000 ans. Deux autres datations indiquent que les gravures pourraient remonter à plus de -75 000 ans. Or à cette époque, Homo sapiens n’était pas encore présent en Europe occidentale. »

Plus émouvant encore est cette sculpture : première œuvre figurative… un masque en silex. Détail de sa découverte à 37:30 dans ce lien (vidéo).

Autre découverte de taille : Connaissez-vous « l’homme d’Irhoud ». Cette dernière découverte affirme l’existence d’homo sapiens au Maroc, il y a 300000 ans alors qu’on ne le faisait remonter jusqu’à présent qu’à 200000 ans maximum (coexistant avec l’homme de Néandertal qu’il supplantera mais qui survit néanmoins à ses côtés quelques 60000 ans).

Toutes nos connaissances d’homo sapiens sapiens (le second sapiens signifiant « qui sait ») comme celle de l’origine commune avec un primate, reposent sur des concepts élaborés arbitrairement, ne faisant pas même l’unanimité, donnant lieu à une séparation entre « hominidés » et « humains », aujourd’hui plus que confuse. Selon l’un des chercheurs, auteur de la découverte de l’homme d’Irhoud, que je suis intuitivement, il n’y a pas de frontière entre humain et non-humain, si l’on accepte même l’idée d’une séparation entre nos ancêtres. Seule une évolution s’opère, notamment au niveau de la grosseur du cervelet et du lobe pariétal. Les quelques éléments dont nous disposons,  supposés fiables, en attestent. De même que nous aurions dans notre ADN quelque chose de l’homme de Néandertal (entre 2 et 4%).  Tous ? A priori, non. Mais demain, nous apportera sans doute d’autres éléments de réponse.

Bref, toutes nos conceptions qui datent mériteraient un sérieux ménage. Sans doute, vivons-nous aujourd’hui, sans le savoir, un âge transitoire avec le futur humain augmenté. L’IA aura-t-elle toutes les réponses à nos questionnements ? Va savoir… Autre solution : qu’un nouvel âge glaciaire vienne faire le ménage pour nous.

Foi en l'Être ?

"Je ne puis réprimer un soupir et un dernier espoir. Qu'est-ce donc qui m'insupporte tant ? Dont je ne puis seul venir à bout, qui m'étouffe et m'accable ? Miasmes ! Pesanteur ! Promiscuité de l'insane ; relent des entrailles dans une âme insane !... Que ne supporte-t-on déjà comme misère, privation, mauvais temps, fange, fardeau, solement ? Dans le fond, on s'accommode de tout le reste, né comme on l'est pour une existence souterraine et de combat ; toujours, l'on revient à la lumière, revivre l'heure glorieuse de sa victoire ; et nous voilà, tels que nous sommes nés, irréductibles, tendus, prêts à la nouveauté, à la pire difficulté, au plus lointain, tel l'arc que toute misère ne laisse pas de tendre plus fort. Mais accordez-moi quelquefois un regard, à supposer qu'il y ait au ciel des bienfaitrices qui me l'accordent par-delà bien et mal - un seul regard sur un accomplissement, un achèvement, un bonheur, une puissance, un triomphe, qui puissent encore inspirer quelque crainte ! Sur un homme qui justifie l'Homme, un cas heureux qui accomplisse et sauve l'homme, au nom duquel on puisse maintenir la foi en l'homme !... Car c'est ainsi : le rapetissement et l'égalisation de l'homme européen recèlent notre plus grand danger, car cette vision épuise... Nous ne voyons rien aujourd'hui qui aspire à plus de grandeur, nous pressentons que la pente est descendante, toujours descendante, vers toujours plus d'étroitesse, de mièvrerie, de malice, de confort, de médiocrité, d'indifférence, de chinoiserie, de sentiment chrétien - l'homme sans aucun doute devient toujours "meilleur"... Telle est bien la fatalité de l'Europe - cessant de craindre l'homme, nous avons aussi perdu notre amour pour lui, notre vénération pour lui, l'espoir en lui et même la volonté qu'il advienne. La vision de l'homme n'est plus que fatigue - qu'est aujourd'hui le nihilisme, sinon cela ?... Nous sommes fatigués de l'homme...."

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