Coup de cœur pour la composition.
Daniel Chiche nous livre une tragédie profonde, originale. L’idée de la pièce théâtrale au chœur de l’histoire est particulièrement bien menée.
Résumé : « Des acteurs amateurs décident de monter Othello. Pour travailler, ils se retrouvent dans un bistrot dont on partage la vie. On assiste à leurs efforts pour comprendre le texte. On participe à leurs répétitions. On est avec eux dans leurs exercices. Mais en coulisse c’est une autre tragédie qui se joue… celle de Phèdre, fille de Minos et de Pasiphaé. »
Au fil des actes, peut-on dire, c’est un voyage en galères (au pluriel) dans le monde des vivants dans notre merveilleux Paris autour de plusieurs couples qui se forment : le jeune et le vieux, le vieux dont le cœur palpite toujours pour Brigitte, la vieille ; celui des femmes-copines ; celui encore des premiers amours ou des fins d’amour ou des possibles amours…
Le côté relationnel et nos sentiments si complexes et bien étranges parfois est particulièrement bien vu et analysé.
« L’autonomie et l’indépendance ça n’a rien à voir avec la solitude, ce sont les autres qui nous permettent de devenir ce que l’on est, non ? »
Mais qu’est donc devenue la gondole vénitienne ? me suis-je tout de même demandé à la fin…
J’y aurais personnellement bien couché l’un des quelques partants de cette comédie qui se mue en tragédie au nombre un peu excessif pour mon cœur sensible.